Fleurus d'Algérie (1848 - 1962)

de la mairie au monument aux morts

Cérémonie du 11 novembre 1959

Cette cérémonie, une des dernières alors qu'avait déjà commencé la déconfiture politique causée par la radicalisation des «événements», illustre la structure des notabilités telle qu'elle avait évolué au cours des années 1950. C'est un début de reportage par M. Garcia, le photographe chargé de telles occasions. (Plusieurs de mes correspondants fleurusiens ont une copie de ces photos, c'est donc qu'elles ont assez largement circulé. Si quelqu'un en a des copies moins atroces, le site lui en sera redevable.)

Comme de coutume, le maire et les conseillers municipaux sortent de la mairie et se rendent en procession vers le monument aux morts, sauf que le photographe, soucilleux de marquer l'occasion en la structurant par l'image, leur a demandé cette fois de poser pour lui en pyramide sur les marches de la mairie, devant le tableau d'affichage officiel. Ce conseil, le premier de la Cinquième République et le dernier avant l'Indépendance, qui a remplacé la Délégation préfectorale, n'existe que depuis avril. C'est aussi le premier où les Musulmans sont en majorité. A l'arrière, contre le mur, de gauche à droite, des conseillers européens : Michel Ledesma, Marcel Duplan, Julien Gomez,. Au premier rang sont regroupés le maire, Gustave Rabisse (avec sa ceinture tricolore un peu courte vu le volume de son manteau d'automne), et des conseillers indigènes : Nouba Ouezzane, Mohamed Chalabi, Nouba Lechleche, Djelali Archi, Maîmoun Bangrine. Au premier plan, les représentants des anciens combattants présentent les gerbes qu'ils vont déposer devant le monument : de gauche à droite, Mohamed Bekkadar (médaillé militaire), Victor Millot d'Assi-Ben-Okba (secrétaire régional du Souvenir français, association d'anciens combattants), Dominique Cuadrado (grand mutilé) et Emile Picot, qui lui tient le bras. Derrière eux on voit que les associations du village étaient représentées, puisque deux membres du SCF sont là, en tenue de match : Adrien Finckbeiner et un coéquipier dont on ne distingue que les chaussettes.

de la mairie au monument aux morts

Avant que Gustave Rabisse ne prenne la parole on écoute la Marseillaise sans trop la chanter : seul le képi de service la salue de façon formelle, comme il se doit, quoique tout le monde soit presque au garde-à-vous. A remarquer que les conseillers ou délégués indigènes se sont abstenus d'être en première ligne. A gauche de celle-ci, le chef de la gendarmerie de Saint-Cloud, Marcel Duplan, Gustave Rabisse et Dominique Cuadrado. Derrière eux.... aux Fleuronautes d'aider à compléter la liste !

de la mairie au monument aux morts

Après avoir fixé Monsieur le maire orateur, le photographe se tourne vers les dames du village, qui font face aux hommes de l'autre côté de la parade qui mène au monument, et qui arrivent de la messe spéciale célébrée par l'abbé Morvan. Ici aussi, aux Fleuronautes de confirmer ou de corriger les propisitions suivantes, que je dois aux Espérou : au premier rang, de gauche à droite, Mme Oliver (dite la Seranica), Mme Poumeyrol (née Lucie Rabisse), Mme Duplan, Mme Espérou (née Monika Dold), puis Mme Callejon ; au deuxième rang (cheveux bancs) Mme Molina (née Irma Gomez) puis (chapeau noir) Joséphine Tribaudeau (dite Fifine) et derrière elle (cheveux blancs) Mme Campos (née Florence Abard, deuxième épouse du coiffeur).

de la mairie au monument aux morts

 

 

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