

Ilot T
Comme l'îlot S, celui-ci, au centre du village, a fait l'objet des ambitions des Fleurusiens les plus aisés ou les plus ambitieux. Aucun des quatre lots d'origine n'a été occupé longtemps par son allocataire de départ : tous, sauf le lot 57 (repris rapidement aux Franck par la petite dynastie de bouchers Hennequin) sont passés aux mains de prêteurs ou de notaires jusqu'au début de la prospérité (années 1880). L'îlot est alors acheté aux deux tiers par Pierre Vinçon, originaire de l'Isère, qui vient chercher fortune et s'investit à fond (et au-delà) dans la vigne. Il agrandit considérablement la maison des Lagniel, fait construire plusieurs dépendances et une cave à moitié souterraine autour de deux grandes cours, et en fait le centre d'exploitations sur les communes de Fleurus, de Saint-Cloud et d'Assi-Ben-Okba. Mais la crise du phylloxera côté Algérie met fin à ses ambitions et à la confiance de ses créditeurs, de sorte que tout est mis en vente en 1894. Pierre Rabisse, qui a mieux résisté à la crise, en achète une partie pour son fils Albert, et la famille y demeurera jusqu'en 1962. L'autre partie, donnant sur la rue de Rome, est reprise par les Francès et les Vidal, familles espagnoles travailleuses et en modeste ascension sociale : comme d'ailleurs les Belmonte, de l'autre côté de la rue de Rome.
L'ilôt T jouxte la partie orientale de la place du village. Celle-ci avait servi depuis les années 1870 pour les fêtes, mais ne fut aménagée et décorée d'arbres qu'au cours des années 1920 et 1930, époque à laquelle la commune, enrichie par les revenus du vignoble ravivé et des plâtrières en pleine activité, a beaucoup investi de cette façon.
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