Ilot I
Cet îlot a surtout été loti en faveur des colons de la deuxième heure (Gardé étant le seul convoyé de 1848 parmi les propriétaires d'origine). Néanmoins, se trouvant assez près du centre du village, il comprend, du côté de la rue Buffon deux résidences (bien agrandies depuis 1849) dont la transmission familiale figure parmi les plus complètes du village.
L'îlot I est aussi, en sa partie orientale et à partir des années 1890, un lieu de contact entre les Européens (français, mais surtout espagnols) et les Berbères qui commencent à se sédentariser. On note parmi ceux-ci, les Hendi et les Rezma, qui figurent parmi les notables indigènes dans les rapports sociaux et dans les débuts de leur représentation politique. Dans la maison 5, il y a même pendant une vingtaine d'années, un des deux ménages hispano-berbères que Fleurus a connus (Mohamed Hallal - dit el pequeño car il faisait 1m90 - et Carmen Carmona). Il y a aussi tout près (appartements 3) un des rares produits d'une telle union, Jules Ahmed. On remarque aussi que dans les appartements loués par les Beaudet autour de 1900, il y a une majorité de Berbères, à côté de l'ancien curé de la paroisse, Jean-Pierre Viossat. Ceci explique aussi en partie l'abondance d'épiceries à partir des années 1920 : les Chrétiens montent plus facilement que les Musulmans un commerce familial tenu par l'épouse.
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