Fleurus d'Algérie (1848 - 1962)

Les restes du moulin en 1987

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Le moulin

(photo prise par Laurent Boj)

Lors d'un «voyage de retour» de quelques anciens Fleurusiens, Laurent Boj retrouva un ancien camarade de classe, Touami (dit Chato à cause de son nez camus) et ils firent la promenade du moulin avec Mme Boj. On distingue, à l'arrière-plan derrière eux, une partie du profil de la montagne des Lions, avec son habituel chapeau de nuages, et, au premier plan, le sol ingrat du mamelon, jamais cultivé.

La tour est érodée et ébréchée sur le haut, et n'a plus ni chapeau ni ailes, mais sur le pourtour la maçonnerie résiste encore, et l'enduit légèrement ochre, typique de la région, lui donne un air intégré à la pierraille environnante dont il est issu. Il reste environ 5 mètres de mur ; si on suit le tracé des deux fenêtres destinées à éclairer l'escalier intérieur, on peut supposer qu'il faisait environ 6 mètres, chapeauté par un cône en bois d'un mètre de haut au centre (dessiné en encart). Il est probable que les ailes comportaient six ou huit supports axiaux, dans le style des moulins grecs (dits molinos latinos en Espagne) de petites voiles triangulaires étant tendues à la main dans diverses directions portant sur un axe central, à la place des quatre planches à vent familières en France. Sur la face oppposée aux ailes et dans le prolongement de l'axe, un gouvernail, déplaçable par plusieurs hommes ou par une bête de trait, arrivait en biais presque jusqu'au sol.

Il n'existe pas de documentation précise, personne n'ayant eu l'idée (ni les moyens) de photographier le moulin pendant qu'il fonctionnait encore. Mais on peut se le figurer d'après la photo du moulin de Saint-Eugène (Oran), exploité par le père d'Emetorio Sanchez, publiée en première de couverture par L'Echo de l'Oranie, 330, sept-oct 2010. On en voit encore aujourd'hui des dizaines, plus ou moins en ruines, dans le bassin du río Segura entre Murcia et Alicante, pays des Sanchez, où ils servaient à pomper l'eau.

 

 

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