Fleurus d'Algérie (1848 - 1962)

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Fleurus vu d'avion (collection Jean-Pierre Wéber)

Cette belle photo a été prise d'avion vers 1935 (on vient seulement de planter les faux-poivriers sur la partie septentrionale de la rue d'Assi-Ben-Okba). Elle permet, mieux qu'un plan, d'apprécier les élévations : par exemple le grosvolume des caves Beaudet (derrière l'église) et Rabisse (îlot L, en bas à gauche). Le kiosque de musique est en place au-dessus de la piste de danse. Les banderolles qui l'ornent, les festons dans les arbres plus bas, et les baraques dressées au carrefour suggèrent des préparatifs pour la fête du village de juillet. L'air embrumé et l'absence d'ombres marquées sont typiques de cette saison. Les écoles sont encore isolées et le douar (gourbis et maisons) commence seulement à apparaître à leur gauche en bordure du petit chemin qui serpente sur l'escarpement. Le nombre de terrains vagues (qu'on ne voyait pas de la rue, car ils étaient le plus souvent murés) est remarquable : certains le sont restés jusqu'en 1962.

Les environs côté sud-est sont bien en vue : la route de Legrand tracée au cordeau, les deux marabouts bien blancs, le nouveau cimetière chrétien avec ses ifs, les entailles faites dans l'escarpement par les carrières. La première, au bout du premier chemin d'exploitation au-delà du cimetière, est la carrière Ros - Bosc - Moisset - Sevilla, encore aux mains des Bosc au moment de la photo. Au fond, derrière le bosquet de lentisques, au bout de la rangée d'oliviers, et à la limite communale, la carrière (dite "ferme") Gachet et la carrière Lopez, tous deux presque épuisés à cette date. On ne regrette qu'une chose : que le pilote (Léon Martin ?) n'ait pas fait demi-tour pour immortaliser aussi la partie nord du village. Sans doute s'est-il dit que la partie noble était la moitié sud, comprenant tous les bâtiments civiques, ainsi que ses propres lots. Et aussi que sa ferme et sa piste d'aterrisage se trouvaient à l'horizon sud-est.

 

 

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